J'ai promis de faire quelques corrections au texte de Fulcanelli. J'avais deux options, la première indiquer les erreur sans proposer la solution, ce qui lui faciliterait l'édition de son texte. Ou de rentrer dans le détail et donner les corrections. Mon propos est de montrer qu'il traite la biologie de façon pour le moins brouillonne et que les conclusions qu'il tire le sont autant. Alors j'ai opté pour un mélange des deux.
Et qu’explique-t-on avec la connaissance des gènes, de leur expression protéique, de leur séquence? Pas grand-chose en vérité.Passons rapidement sur le fait qu'il aurait dû parler d'expression génique. Mais est-ce nécessaire d'avoir fait des études de biologie pour savoir ce qu'on explique avec la connaissance des gènes ?
Maladies génétiques, cancer, maladies neurodégénératives; résistances aux antibiotiques, résistances aux anti-viraux, évolution/adaptation des pathogène interespèces; qualités des produits alimentaires, techniques de détoxication, fabrication rationnelle de vaccins.
Mais on peut avoir fait quelques études de biologie et ainsi comprendre un peu plus. Traitement des maladies génétiques, adaptation des traitement anticancéreux d'après le génotype/phénotype moléculaire des tumeurs, sélection des antiviraux suivant le génotype viral (très utile pour le SIDA), analyses épidémiologiques. Pas mal de choses en fait. Et je ne suis resté que dans le domaine de la santé. J'aurais pu de même m'étendre dans presque tous les domaines qui impliquent ne serais-ce qu'un type de cellules : production agro-alimentaire, matériaux biodégradables, bio-fuel etc.
Ainsi, le génétisme ontologique admet pour vraie la thèse qu’à partir de la séquence totale d’un génome, on connaîtra la totalité de l’organisme, avec toute ses propriétés.Ca c'est ce que Fulcanelli croit. Mais il y a aussi le milieu dans le quel le génome s'exprime, qu'il s'agisse des cellules et/ou tissus voisins, les autres individus de la même espèce, les individus des autres espèces, puis le milieu minéral, avec les variations de température, humidité, acidité etc. Puis il y a les phénomènes épigénétiques qui altèrent l'expression du génome et les modifications du génome durant le dévelloppement. Comment est-ce possible qu'il ait oublié tout ça ? C'est presque du b-a ba. Sauf s'il s'agit d'une omission volontaire pour ne pas entraver son raisonnement par ailleurs; mais ça ne serait pas digne d'un scientifique ça, non ?
Bien sûr, une fois que l'on a massacré la thèse on peut ne plus y croire et Fulcanelli y arrive : "Je ne crois pas à cette thèse.". Mais qui demanderait à un scientifique à croire quoi que ce soit ? A ma connaissance les croyances ne sont pas du domaine scientifique.
l’ADN contient un programme de développement de l’organisme. L’ADN est donc à la fois cause formelle et cause efficiente du développement. La cause finale est incluse dans les précédentes. Il suffit de dire qu’à la fin du développement, l’exécution du programme est terminée.:-) Ca suffit pour le raisonnement de Fulcanelli, mais on sait pertinemment qu'il n'en est rien. Pour les raisons d'interaction avec le milieu mentionnées ci-dessus. Plus loin il fait semblant de le découvrir à partir de son raisonnement (?)
Et de plus, il faut que cette entité dépende de l’ADN et des autres éléments impliqués dans l’ontogenèse.
...ce que pour ma part je conteste, car la sélection naturelle ne s’applique pas au monde des cellules, ...Tiens, c'est nouveau ça. La sélection naturelle ne s'appliquerait pas au niveau cellulaire ! Tu ne connais pas le fonctionnement du système immunitaire Fulcanelli ? Tu devrais t'y intéresser d'avantage au sujet. D'une part tu découvrirais la sélection très naturelle qui a lieu au niveau du thymus, remodelant tout le long de la vie d'un individu son système immunitaire, en sélectionnant des cellules justement. D'autre part tu aurais une meilleure vision d'un système complexe qui utilise la recombinaison génique autosomale pour créer de la diversité de façon aléatoire. Et ça c'est le niveau étudiant. En tant que docteur ès sciences tu devrais être capable de faire mieux, en te renseignant et considérant l'apoptose, phénomène naturel, bien connu, qui place la sélection naturelle appliquée aux cellules au centre de l'ontogénèse. Je dis en te renseignant parce que si tu es au courant et tu ne l'a pas considérée dans ton raisonnement c'est soit de l'incompétence soit je n'ose pas dire quoi.
La théorie de l’adaptation prend également appui sur des expérimentations de laboratoire, avec les célèbres expériences de Dobzhansky visant à mettre des mouches drososphiles dans un bocal en présence d’un toxique, puis à analyser les gènes des mouches qui ont survécu. On trouve des corrélations, et on prouve l’existence de mécanismes adaptatifs et non pas évolutifs, car ce sont les mêmes mouches qui survivent..Nous en avons parlé de cette expérience de vive voix. Et je t'ai expliqué qu'il s'agissait d'une manip centrée sur la sélection, qui montre bien l'évolution de la population. Yu devrais prendre le temps de la relire cette manip et de faire les corrections qui s'imposent, autant à sa description qu'à ce qui en découle de ton faux raisonnement par la suite.
Tu reprends la même interprétation erronée à propos d'un autre exemple que nous avons discuté également :
Enfin, les évolutionnistes citent volontiers à cette époque l’histoire de ces papillons qui ont l’habitude de se reposer sur des troncs d’arbres, les phalènes du bouleau, qui d’une forme claire sont passés en l’espace d’une cinquantaine d’années, à une forme foncée. La cause étant qu’on se situait dans des régions industrielles d’Angleterre, et que les troncs d’arbre ont été noircis par les fumées d’usines. En conséquence, les papillons clairs sont devenus visibles aux prédateurs, contrairement aux papillons plus foncés qui pouvaient se reposer sur les troncs en toute sécurité. On est bien face à un cas d’adaptation naturelle liée à une sélection naturelle par élimination si on admet que les formes claires ont été décimées par les prédateurs. Mais on ne voit pas où se situe le phénomènes évolutif, car c’est toujours le même papillon, simplement doté d’une couleur différente.Tu as des difficultés à séparer des choses simples. Les papillons individuellement ne s'adaptent pas, l'espèce en tant que population oui. Et si tu considères vraiment que c'est le même papillon, malgré le fait qu'il présente un phénotype différent tu es perdu sinon pas pour la science, au moins pour la biologie.
On sait en effet que les gènes codant pour une protéine ne sont pas fait d’un seul bloc, mais qu’au contraire, beaucoup de gènes sont fait de “morceaux codants”, les introns, séparés par des séquences non codantes, les exons.J'ai eu l'impression que c'était une inversion par megarde, mais juste après tu y va dans le même sens.
Un gène de l’ADN est ainsi transcrit, mais un mécanisme d’excision élimine les exons pour mettre bout à bout les introns qui seront alors traduits conformément au code permettant de fabriquer la protéine adéquate, avec ses acides aminés. Les données récentes de la génétique ont montré que les exons mutent plus rapidement que les introns.Allez, un moyen mnémotechnique pour ne plus te mélanger, exon comme extraverti, qui s'exprime, intron comme introverti, qui ne s'exprime pas. En révisant ces notions dans un manuel de biologie moléculaire de base tu apprendrais également combien ta comparaison "C’est un peu comme si dans un texte littéraire, on s’amusait à insérer ça et là quelque phrases qui n’ont aucun sens." est naïve. Qu'un intron ne s'exprime pas est une chose, qu'il n'ait pas de fonction en est une autre; la plus connue étant leurs implications dans la régulation de l'expression des gènes, la littérature scientifique est abondante sur le sujet, même la littérature de vulgarisation, si mes souvenirs sont bons. Puis, il ne faut surtout pas oublier la souplesse qu'ils donnent pour les expressions de plusieurs types protéiques à partir du même gène, par épissage altérnatif. Mais tu dois connaître tout ça docteur, non ? Ta comparaison avec des phrases sans aucun sens était peut-être induite par la relecture de ta phrase ?
la causalité darwinienne qui rend solidaire l’évolution de la survie adaptativeOoops ! Une autre inversion là. C'est la survie qui dépend de l'écolution. Il faudrait que tu te rentres dans le crâne que les mutations, qui sont les variations génétiques qui produisent l'évolution sont préalables à leur sélection en n'ont rien à voir avec les causes de la sélection non plus. C'est l'adéquation entre allèles et milieu qui éventuellement produira un effet sélectif. Si tu prends les choses dans le bon sens, enfin, le sens du darwinisme, tu verra que la section 5.2.2 peut partir à la poubelle. Tout ce travail pour rien, à partir d'une mauvaise lecture peut-être ?
Là il ne s'agit pas de biologie, mais je crois que tu risques de fâcher les mathématiciens, quand tu dis "Pour autant que l’on puisse parler de loi du hasard, drôle d’oxymoron car hasard et loi sont antinomiques, excepté dans l’artifice de la théorie des probabilités qui triche car les nombres ne déjà plus du hasard..
Si le créationnisme pose un problème, c’est pour les scientifiques darwinistes, car ils n’arrivent pas à concevoir qu’une contestation du darwinisme puisse s’effectuer en dehors de la controverse traditionnelle matérialisme/créationnisme.Alors là, on n'est même pas dans le domaine restreint de la bilogie. Si le créationisme pose un problème, c'est pour les scientifiques, tout court. Pour la simple raison qu'il ne répond pas à la définition de la science. Comme les créationistes sont avides de l'étiquette "scientifique", qui a une certaine respectabilité, ils cassent les pieds, autant que toi quand tu veux faire une proposition qui se voudrait scientifique quand tu sais pertinemment qu'elle ne l'est pas suivant la définition du mot scientifique.
On a oublié Descartes, qui disait qu’il ne peut y avoir plus de choses dans l’effet (constaté) que dans la cause de cet effet.Non, c'est toi qui oublie une chose quand tu essaie à balancer les choses : le milieu. Les organismes vivants, tu le sais puisque tu le mentionnes par ailleurs, ne sont pas des systèmes fermés. quand tu fais tes calculs cause/effet tu oublies l'essentiel des causes quand même. Pourquoi ? Ca n'arrange pas ton raisonnement ?
Avant de continuer à attaquer le darwinisme et la théorie de l'évolution, il ne serait pas de trop de les relire. Pour savoir de quoi tu parles quand tu utilises les mots, mutation, sélection, adaptation, gène, expression etc. Ce n'est pas agréable pour tes pairs de te voir aligner des inexactitudes sur lesquelles tu appuis tes raisonnements. Tu te plaints d'isolement, mais quand le hasard fait que quelqu'un t'indique tes erreurs tu t'empresse à ne rien faire pour les corriger; j'en prends comme exemple les deux cas que je t'ai indiqué. Pas par manque de temps puisque tu as eu l'occasion d'écrire plusieurs lignes depuis, probablement par mépris pour l'exactitude.
Pour te mettre au jus des derniers écrits, que tu ne trouveras pas dans le livres de suite, mais qui sont disponibles à la bibliothèque universitaire, ou tu peux facilement te rendre.
Et si tes théories impliquent du non réfutable, du non-expérimental, et que de facto ne peuvent pas être considérées comme scientifiques, tu pourrais faire l'économie de ton temps, et du notre par la même occasion, si tu acceptais qu'elle ne seront jamais considérées comme scientifiques.
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